Dans l’article de cette semaine, je voulais absolument vous parler d’un mal qui touche une grande partie de la population. Un mal si profond et nocif qu’il détruit littéralement des communautés toutes entières et empêche un très grand nombre de vivre une vie sereine et paisible :
L’illettrisme financier !
Par chance, si vous êtes membre de la communauté WITB ou que vous lisez ces lignes, vous avez peut-être une chance d’en réchapper…😉
Pour vous parler de ce fléau, je vais vous raconter l’histoire de Curtis Carroll A.K.A « Wall Street ».
L’histoire de Curtis ressemble malheureusement à beaucoup d’histoires de jeunes afro-américain·e·s aux États-Unis…
Curtis grandit dans les quartiers défavorisés d’East Oakland en Californie, au sein d’une famille déchirée par le crack.
Très tôt, il doit quitter sa famille, l’école, et se retrouve à errer dans les rues. Son quotidien se résume à de la survie entre refuges pour sans abris, soupes populaires et petits larcins..
“And if you follow the money, it’ll lead you to the bad guy or to the good guy”
Malheureusement, comme souvent, sans repères et sans vrai modèle dans la vie, il finit par suivre les “bad guys” des gangs et commence à commettre ses premiers crimes.
Il a l’impression que c’est la première fois qu’on décèle en lui un potentiel, un talent, lui qui ne sait ni lire ni écrire. Il pense alors que la rue et les crimes sont sa seule et unique porte de sortie dans ce monde où l’argent 💵 est Roi👑 …
“Rien à foutre de la communauté, ils n’ont jamais rien fait pour moi, tout le monde vit de l’argent sale, du dealer jusqu’au politicien véreux, alors moi aussi je veux ma part du gâteau…”
En 1996, tout juste âgé de 17 ans, il commet l’irréparable lors d’un braquage qui tourne mal, et assassine un homme. Peu de temps après, rongé par le remord, il finit par se livrer aux autorités et écope de la prison à perpétuité avec une peine de sûreté de 54 ans.
À l’âge de 20 ans, alors qu’il est derrière les barreaux, il fait une chose qui changera sa vie à jamais :
Il apprend à lire !!
Il découvre la puissance des mots, la puissance de la connaissance et du savoir contenus dans les livres📚.
Il se met à lire le WallStreet Journal. Découvrir l’univers de la finance est une véritable révélation pour lui. Il dévore littéralement tous les livres qui parlent ou traitent de finance, de bourse et d’investissement.
Il suit même le programme d’éducation pour prisonniers à la prison de San Quentin.
Très vite, il réalise que la première puissance financière mondiale souffre d’un mal immense qui la prive d’une grande partie de ses forces vives : l’illettrisme financier.
Comment expliquer que des artistes ou des sportif·ve·s professionnel·le·s, ayant gagné des millions de dollars, se retrouvent ruiné·e·s du jour au lendemain ? Comment expliquer toute cette misère et toute cette violence dans les quartiers afro-américains, sans revenir à des considérations sociales et économiques ?
Lui, l’ancien illettré, avait trouvé sa mission. Il décide alors d’enseigner à ses co-détenus comment gérer leur argent, éviter les dettes et sélectionner des actions en bourse.
Au-delà de la finance personnelle ou de l’investissement boursier, il leur apprend comment sortir de cette spirale infernale qu’est la criminalité et leur montre qu’une alternative est possible…
En 2012, il crée la FEEL (Financial Empowerment Emotional Literacy) pour continuer sa mission d’éducation et prépare les détenus à leur sortie de prison, en prenant pour exemples des entrepreneur·e·s et investisseur·se·s plutôt que des dealers ou des artistes ruiné·e·s de Hip Hop.
Si Curtis a eu cette illumination et est parvenu à s’éduquer financièrement, malgré une vie plus que tortueuse, c’est que l’illettrisme financier n’est en rien une fatalité !!
« C’est pas pour moi, la finance » « De toutes façons, je n’y comprends rien…»… pour moi ces affirmations n’ont pas beaucoup de sens… Si vos propres finances ne vous intéressent pas,qui s’y intéressera ?
Curtis l’a démontré : il suffit de commencer par des notions simples telles que la finance personnelle, limiter ses dépenses, épargner. Puis, progressivement, intéressez-vous à d’autres notions un peu plus complexes, comme l’investissement.
Vous verrez que pas à pas, vous vous surprendrez à comprendre et à mettre en place des mécanismes financiers réputés réservés aux initié·e·s.
Alors qu’attendez-vous ?
“No Excuses”… Plus d’excuses possibles…